Danser = vivre

(2023)

Vidéo réalisé dans le cadre d'un atelier d'animation.

Océane DEBUCQUET
Directrice artistique et responsable montage vidéo

Elric FRÉCAUT DEUSCHT
Directeur artistique, artiste conceptuel et sonore


Tom JACOBERGER
Directeur artistique et maquettiste

Livia MARIANACCI
Directrice artistique et responsable photographique

Léo BOITEAU
Directeur artistique et maquettiste

Danser = vivre est une courte vidéo qui trouve ses origines dans l’exposition Aux temps du sida, présentée du 6 octobre 2023 au 4 février 2024 au MAMCS. Le processus créatif s’est articulé autour de la question suivante : Comment la culture club favorise-t-elle l’émancipation des individus face à la maladie ?

Ce court-métrage en stop-motion et mixed media questionne l’espace que chaque individu doit prendre dans la société. En s’appuyant sur la scénographie et les références artistiques de l’exposition, telles que le rideau Viva la Muerte de Bruno Pélassy, Germs are everywhere de Sandy Skoklung, ou encore les slogans d’Act-up, nous naviguons à travers les différentes phases du personnage : de la solitude initiale dans sa chambre, à son acceptation de sa condition par l’entrée dans le placard, pour finalement atteindre son émancipation lorsqu’iel arrive dans le club, lieu mythique où tout le monde trouve sa place.

Le premier plan s’ouvre sur un rideau bleu, porte d’entrée de la chambre. Le bleu symbolise le VIH. Le passage dans ce rideau évoque la transmission de ce dernier et nous conduit dans la chambre. Lieu de vie, d’intimité dans lequel nous sommes projetés de façon frontale.
Le personnage seul (défini par de petites pelotes bleues symbolisant le virus) s’éveille et sort de son lit. Il se dirige vers l’armoire à pharmacie, le rappelant à sa propre condition. Dénué de toutes formes d’humanité, il se dirige alors vers le placard. Le personnage quitte sa chambre aux murs rouges pour accéder à un long couloir plongé dans l’obscurité. Ce couloir symbolise le changement. Au bout, la porte d’un club.
Le personnage quitte sa solitude et retrouve alors son humanité la plus totale.
La vidéo se clôture par un faisceau (faisant référence aux interventions bibliques) par lequel nous nous échappons. Le titre apparaît alors comme un dénouement sur le texte Danser = vivre. Entre l’affirmation et l’injonction, cette phrase nous invite à repenser notre condition et à venir prendre notre place.